Consulat - Premier Empire |
La bataille d'Austerlitz
La Grande Armée (6)
Conclusion
Au total, le nombre des présents sous les armes s'élève, cette année, à 8269 officiers de troupe et 203338 sous-officiers et soldats. 1108 officiers d'état-major les commandent. On compte un peu plus de 29 000 cavaliers et 6400 chevaux du train d'artillerie, traînant 396 pièces d'artillerie. Cela, c'est ce que Napoléon a directement sous la main. S'y ajoutent 50 000 hommes en Lombardie, 20 000 à Naples et 30 000 Bavarois, badois et autres wurtembergeois, alliés plus ou moins volontaires. Au total, environ 300 000 hommes.
En résumé, l'armée de 1805 est un outil incomparable et redoutable. C'est, littéralement, un rassemblement de guerriers. Au contraire du passé récent, où il a du se servir de troupes formées à la hâte, pour parer au plus pressé, l'ennemi menaçant aux frontières, de troupes passant facilement de l'enthousiasme à la panique, Napoléon a maintenant un instrument inégalable, qu'il baptise lui-même La Grande Armée.
Depuis un an, cette grande Armée s'est forgée et a atteint une cohésion sans pareil.
"Savez-vous que mon armée est formidable"
dit-il à Roederer, et Maret écrit:
"Un coup de tambour, et 100 000 hommes sont debout"
Et ce n'est pas là qu'un effet de style. En août, la Grande Armée est encore à Boulogne, ou dans le nord de l'Allemagne. En septembre, elle campe sur la rive gauche du Rhin, de Mannheim à Strasbourg. En octobre, elle enferme l'autrichien Mack et 100 000 de ses hommes dans Ulm. En novembre elle entre dans Vienne. Le 1er décembre, elle est en position en face d'Austerlitz, à la veille de la première, et sans doute, la plus belle victoire impériale.
FIN