Consulat
Premier Empire

Campagnes

2 décembre 1805

La bataille d'Austerlitz


Le champ de bataille

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Le champ de bataille

Il faut s’imaginer le territoire sur lequel va, le lendemain, se dérouler la bataille comme un triangle isocèle, inscrit dans un rectangle de 10 km sur 12 km, et dont la pointe est au sud. Au nord, sa limite est formée par la route impériale qui conduit à Olomouc, au delà de laquelle commencent les Monts Drahany, couverts de sapins et qui limitent naturellement les manœuvres. Un excellent point d’ancrage pour la gauche de Napoléon. Au sud de cette ligne naturelle, la campagne s’ouvre sur les plaines de la Basse Moravie.

A peu près à six kilomètres de la route, se trouve, pratiquement parallèle à cette dernière, une série de hauteurs. Le Pratzen (aujourd'hui: Prace), à 325 m, en est le point culminant

Ces collines s’abaissent lentement vers l’est (vers Austerlitz), pour reprendre de la hauteur, entre Pratzen et Blazovice, à hauteur de Stary Vinoradhy (les Vieilles Vignes), qui "culmine"à 308 m.. C’est ici que les Alliés vont, au début de la bataille, avoir leur quartier-général.

Vers le nord et l’ouest, le Pratzen descend en pente douce, alors que, vers l’est et le sud, la pente est beaucoup plus raide, en direction d’une petite rivière, la Litava, qui coule vers le sud-ouest, et limite le champ de bataille de ce coté

Le champ de bataille est traversé, du nord au sud, par un autre ruisseau, le Zlaty Potok ( le Goldbach), affluent de la Litava, qu’il rejoint à hauteur de Telnice. Le confluent engendre une zone d’étangs, qui vont jouer un rôle important à la fin de la bataille.

En bordure de la route d’Olomouc, à coté du village de Tvarozna, se trouve un monticule qui culmine à 306m. C’est le Santon, nommé ainsi par les anciens de la campagne d’Egypte, car il leur rappelait les tombeaux des saint musulmans, tout debout comme des menhirs.

Napoléon l’a fait fortifier et armer de 18 pièces d’artillerie, entourées des hommes du 17ème léger, sous les ordres du général Claparède, à qui il a fait jurer de défendre ce point jusqu’à la mort.

A deux kilomètres au sud du Santon, se trouve une autre hauteur, le Zuran, de laquelle on domine l’ensemble du champ de bataille, en particulier le Pratzen et la vallée du Goldbach. C’est là que Napoléon, au début de la bataille, fait installer, par les sapeurs de la Garde, son quartier-général: une sorte de hutte de bûcheron, dans laquelle un feu de bois brûle. Autour, s’installent les grenadiers d’Oudinot et la Garde

Enfin, il y a les villages, échelonnés le long de la ligne marquant la séparation entre les deux camps, et qui tous vont avoir un rôle à jouer. Au soir du 1er décembre ils sont occupés par les avant-gardes françaises. Slapanice est le plus important, Soult y a installé son état-major.

En face, Jirikovice et Ponetovice, à l’extrémité nord du Goldbach. Puis, espacés régulièrement d’à peu près 3 km les uns des autres, Kobylnice, Sokolnice, Telnice et Menin, d’importance moindre puisqu’ils ne comportent pas plus de 30 maisons chacun, échelonnés le long d’une rue centrale. Sokolnice possède un château et un bois clos de murs, que l’on appelle alors une faisanderie, et mesure environ 600 m sur 300 m.

Entre Telnice et Menin, des étangs, gelés en hiver

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