SUISSE
La Ligue des Cantons suisses, confédération
très lâche de villes indépendantes, de villes et pays alliés et de pays sujets
eut à faire face à la nouvelle République française dès le printemps 1793. La
principauté épiscopale de Bâle (actuelle République et Canton du Jura, Suisse)
s'était révoltée à l'automne précédent et s'était érigée en République
rauracienne. Le 23 mars 1793, elle fut réunie à la République et y forma le
département du Mont-Terrible. Quelques années plus tard, sous le prétexte que
ces territoires dépendaient spirituellement de l'évêché de Bâle (mais non
administrativement), la France occupa et annexa, entre le 19 novembre 1797 et
le 7 février 1798, tous les territoires du Jura méridional (prévôté de
Moutier-Grandval, pays d'Erguel, abbaye et courtine de Bellelay, villes de La
Neuveville et de Bienne) pourtant alliés aux Cantons suisses. Le 19 juin
précédent, la Valteline s'était déjà séparée des Grisons (alliés suisses) et
avait proclamé son indépendance. Le 22 octobre, elle fut rattachée à la jeune
République cisalpine.
Le 15 janvier 1798, le pays de Vaud, sujet
du canton de Berne, se révolta et s'érigea, le 24, en République lémanique qui
demanda aussitôt l'aide de la France. Deux jours plus tard, les troupes françaises
entraient en Suisse. Ce fut le signal de l'hallali. Le 17 du même mois, un
autre pays sujet de Berne, l'Argovie s'était également révolté et avait
proclamé son indépendance. Le 20, la campagne de Bâle se séparait de la ville
du même nom. Le 29, le Bas-Valais se proclamait indépendant de la République
des Sept-Dizains. Le même jour, la ville de Mulhouse était annexée à la
République française. Le 8 février, c'était au tour de la Thurgovie de
proclamer son indépendance. En l'espace de quelques semaines, les 13 cantons
suisses, leurs alliés et sujets avaient donné naissance à plus de quarante
républiques. Les armées françaises occupèrent Berne le 5 mars.
Onze jours plus tard, le 16, le commandant
en chef de l'armée française en Suisse, le général Guillaume Brune, proclama
simultanément la naissance de trois États : une République rhodanique (Vaud,
Valais, Tessin et Fribourg; siège à Lausanne) et une République helvétique (avec
Aarau pour capitale et regroupant le reste de la Suisse alémanique, sauf le
Tellgau), toutes deux unitaires, ainsi qu’une Tellgovie (Tellgau) fédérale
(petits cantons de la Suisse centrale et Grisons). Mais, le 22 mars, il
annulait cette proclamation et convoquait à Aarau une assemblée des délégués
des républiques suisses. Celle-ci se réunit le 12 avril et proclama la
naissance d'une République helvétique unitaire, composée initialement de dix
cantons sans aucune autonomie (et en cela exactement comparables aux
départements français), dirigés par un représentant du pouvoir central, le
Regierungstatthalter (préfiguration du préfet). En mai, les autres cantons de
la Suisse centrale et orientale furent forcés de s'y réunir. Entretemps, la
ville de Genève avait été annexée à la République française le 26 avril.
La nouvelle République helvétique allait
connaître une courte mais très mouvementée existence (1798-1803). Les luttes
entre unitaristes et fédéralistes y furent constantes et féroces. La révolte
des petits cantons centraux et orientaux, en mai puis en septembre 1798, fut
durement réprimée. Les cantons furent dissous et rassemblés dans de nouvelles
entités sans base historique. À la même époque, le Haut-Valais s'étant révolté
lui aussi, il fut définitivement réuni au Bas-Valais et le pays unifié fut
rattaché à la République helvétique. En mars 1799 (mais effectivement en 1800),
ce fut le tour des Grisons.
Au plan institutionnel, la lutte entre
fédéralistes et unitaristes se traduisit par un très grand nombre de projets
divers de constitutions et de lois sur l'organisation territoriale. Le 3
décembre 1798, un rapport préconisa la division du pays en dix cantons
(départements) ou Gaue sans rapport aucun avec l'histoire. Un autre projet en
envisageait onze. Plus tard, le 31 juillet 1799, une commission du Sénat
préconisa la division du territoire en 90 Bezirke (arrondissements) de 4000
citoyens actifs chacun. Projet d'autant plus illusoire qu'au même moment, le
gouvernement helvétique ne contrôlait plus guère que la partie occidentale du
pays, toute la Suisse orientale et centrale, le Valais et le Tessin étant un
temps aux mains des armées alliées russo-autrichiennes (juin-septembre 1799).
Le coup d'État du 8 janvier 1800 donna lieu
à de nouvelles propositions. Deux projets concurrents furent déposés le 15
janvier, prévoyant chacun la création de départements. Mais, le 24 juin, la
nouvelle Constitution helvétique en revenait au principe des cantons divisés en
Bezirke de 4000 citoyens actifs chacun et en Vierttheile (quartiers) de 1000
citoyens. Le coup d'État du 7 août suivant rétablit la situation antérieure. Le
8 janvier 1801, le ministre suisse de l'Intérieur déposait un projet prévoyant quatorze
cantons. Le premier Consul Bonaparte le refusa. Quelques semaines plus tard,
par la paix de Lunéville (février 1801), l'Autriche renonça au Fricktal, qui
s'érigea en canton indépendant sous la protection de la France et rejoignit la
République helvétique à l'automne suivan, consacrant ainsi la rupture
définitive entre la Suisse et sa voisine autrichienne.
Le 30 mai suivant, une Constitution dite
"de la Malmaison" (car adoptée dans cette propriété appartenant à
Bonaparte), établissait une Suisse de 17 cantons, dont les 13 cantons primitifs
rétablis (les anciens pays sujets étant, pour la plupart, rattachés à leurs
cantons d'origine et le Valais, lui, regagnant son indépendance). Cette
Constitution ne pouvait satisfaire personne. À l'été, les élections aux
nouvelles chambres législatives helvétiques ayant amené une majorité de députés
unitaristes, ceux-ci imposèrent une révision de la Constitution qui, notamment,
réintégrait le Valais dans la république. Situation à nouveau bien éphémère
puisque le 28 octobre 1801, un nouveau coup d'État rétablissait la Constitution
de la Malmaison dans son intégralité. Le 5 novembre, le canton des Waldstaetten
était remplacé par ses cantons d'origine et une Constitution fédéraliste,
prévoyant une Suisse de vingt-et-un cantons, fut promulguée le 27 février 1802.
Un quatrième coup d'État, unitariste cette fois, réduisit à nouveau ce texte à
néant. Le 25 mai, les nouveaux détenteurs du pouvoir établissaient une
Constitution de compromis, avec une Suisse de dix-huit cantons. Un décret du 20
juillet 1802 ramena ce nombre à quinze (par la fusion de six cantons qui n'en
formèrent plus que trois ; cependant, le 11 novembre, Lugano et Bellinzona se
séparaient à nouveau). Le 30 août 1802, le Valais devenait une république
indépendante sous la triple protection française, italienne et helvétique.
Tant d'instabilité finit par convaincre le
premier Consul français qu'il était de l'intérêt de la France qu'il se mêlât
des affaires suisses. Il ordonna le retrait des troupes françaises en août, ce
qui provoqua le retour attendu de la guerre civile. Une Diète nationale
dissidente se réunit à Schwytz, rassemblant tous les cantons conservateurs. Le
21 octobre, les troupes françaises réoccupaient le pays et Bonaparte put
imposer sa solution. Ce fut l'objet de l'Acte de Médiation qu'il dicta le 19
février 1803 et qui entra en vigueur le 15 avril suivant. Compromis, cet acte
en rétablissant les treize cantons primitifs et en consacrant l'indépendance
des cantons formés dans les anciens pays sujets ou alliés, en refaisaient des
États quasiment souverains unis par un simple pacte confédéral. Mais, cette
fois, une confédération avec certains organes communs de gouvernement se
substituait à l'ancienne alliance très lâche des alliés suisses. Les cantons
républicains - départements sans le nom - étaient morts.
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
AARGAU (2) |
Argovie |
Aarau |
APPENZELL |
|
Appenzell
(3) |
BASEL (4) |
Bâle |
Basel (Bâle) |
BELLINZONA
(5) |
|
Bellinzona |
BERN
(6) |
Berne |
Bern
(Berne) |
FRIBOURG/FREIBURG
(7) |
Fribourg |
Fribourg/Freiburg |
GLARUS |
Glaris |
Glarus (Glaris) |
LÉMAN (8) |
|
Lausanne |
LUGANO
(9) |
|
Lugano |
LUZERN |
Lucerne |
Luzern
(Lucerne) |
RHAETIEN /RETIA/RETIA (10) |
Rhétie |
Chur/Cuera/Coira (Coire) |
SANKT
GALLEN (11) |
Saint-Gall |
Sankt
Gallen (Saint-Gall) |
SARGANS
(12) |
|
Sargans |
SCHAFFHAUSEN |
Schaffhouse |
Schaffhausen
(Schaffhouse) |
SCHWYZ
(13) |
Schwytz |
Schwyz
(Schwytz) |
SOLOTHURN (14) |
Soleure |
Solothurn
(Soleure) |
THURGAU |
Thurgovie |
Frauenfeld |
UNTERWALDEN
(15) |
Unterwald |
Stanz |
URI
(16) |
|
Altdorf |
VALAIS/WALLIS (17) |
Valais |
Sion/Sitten |
ZUG
(18) |
Zoug |
Zug
(Zoug) |
ZUERICH
(19) |
Zurich |
Zürich
(Zurich) |
(1) Cette Constitution est dite "de Paris". Il s'agit en fait
d'un projet et les cantons qu'elle mentionne le sont alors que la plupart n'ont
pas encore fait connaître leur adhésion officielle à la République helvétique.
Les dix véritables cantons qui signèrent en premier la Constitution sont repris
au 2 qui suivra.
(2) Y compris Aarburg et Zofingen. Pays sujet détaché du canton de
Berne.
(3) En alternance avec Herisau.
(4) Avec la totalité de la partie du Fricktal qui pourrait y être
rattachée.
(5) Canton formé des bailliages de Blenio, Riviera et Bellinzona,
communs jusque là aux cantons de Schwytz, Uri et (demi-canton) de Nidwald ainsi
que du bailliage de Léventine, auparavant dépendance de l'Uri.
(6) Berne perd le pays de Vaud et l'Argovie mais conserve l'Oberland et
annexe le bailliage de Grasburg (Schwarzenburg).
(7) Y compris les bailliages de Payerne (Peterlingen), Avenches
(Wifflisburg) jusqu'à la Broye, et Morat (Mürten).
(8) Ou Pays de Vaud. Pays sujet détaché du canton de Berne et englobant
les bailliages de Grandson et Echallens.
(9) Canton formé des bailliages communs (à tous les anciens cantons,
Appenzell excepté) de Maggia, Locarno, Lugano et Mendrisio. Campione forme une
enclave cisalpine au sud de son territoire.
(10) Ou Pays des Grisons. La Rhétie n'est autre que l'ancien État libre
des Ligues grisonnes (Ligue Grise [Ilanz], Ligue de la Maison de Dieu [Coire]
et Ligue des Dix-Juridictions [Davos]), diminué de la Valteline et des comtés
de Chiavenna et Bormio (rattachés à la Cisalpine). L'évêché de Chur, Tarasp et
Radzuns forment des seigneuries indépendantes qui sont annexées aux Grisons,
respectivement, par le recez d'Empire du 25 février 1803, pour les deux
premières, et par la paix de Schönbrunn du 14 octobre 1809, pour la troisième.
(11) La ville et tout le territoire libre anciemment sous la
souveraineté de l'abbé.
(12) Les bailliages du Rheinthal, de Sax, Gams, Werdenberg, Gaster,
Utznach, Rapperschwil et de March.
(13) Y compris la république de Gersau et les territoires de Küssnacht,
Einsiedeln et les Höfe (Wollerau et Pfäffikon).
(14) Y compris les villages de Kleinlützel et Mariestein enclavés dans
le Haut-Rhin, dont le traité conclu le 21 août 1798 avec la République
helvétique prévoyait qu'ils devraient faire partie du territoire français, ce qui
n’a finalement jamais été le cas.
(15) Y compris Engelberg.
(16) Y compris l'Urseren.
(17) Le Valais est fait de la réunion de la république des Sept-Dizains (ou
Haut-Valais) et des communes sujettes du Bas-Valais.
(18) Y compris les pays sujets de la ville, le comté de Baden et les
Districts libres (Freien Aemter).
(19) Y compris Winterthur.
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
AARGAU |
Argovie |
Aarau |
BADEN
(1) |
|
Baden |
BASEL |
Bâle |
Basel
(Bâle) |
BERN
(2) |
Berne |
Bern
(Berne) |
LÉMAN |
|
Lausanne |
LUZERN |
Lucerne |
Luzern
(Lucerne) |
OBERLAND (3) |
|
Thun
(Thoune) |
SARINE-ET-BROYE/SAANE UND BRÜSCH (4) |
Sarine-et-Broye |
Fribourg/Freiburg |
SOLOTHURN
(5) |
Soleure |
Solothurn (Soleure) |
ZUERICH |
Zurich |
Zürich
(Zurich) |
(1) Canton formé de l'union du comté de Baden et des Districts libres inférieur
et supérieur, tous trois s'étant séparés du canton de Zoug.
(2) Le canton de Berne perd sa zone sud, l'Oberland.
(3) Dit aussi Thun (Thoune) du nom de son chef-lieu. Canton formé de la
zone méridionale du canton de Berne.
(4) Correspond à l'ancien canton de Fribourg.
(5) Correspond à l'ancien canton du même nom.
Les Cantons en mai 1799 (1)
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
AARGAU |
Argovie |
Aarau |
BADEN |
|
Baden |
BASEL |
Bâle |
Basel (Bâle) |
BELLINZONA |
|
Bellinzona |
BERN |
Berne |
Bern (Berne) |
FRIBOURG/FREIBURG |
Fribourg |
Fribourg/Freiburg |
LÉMAN |
|
Lausanne |
LINTH (2) |
|
Glarus (Glaris) |
LUGANO |
|
Lugano |
LUZERN |
Lucerne |
Luzern (Lucerne) |
OBERLAND |
|
Thun (Thoune) |
RHAETIEN/RETIA/RETIA (3) |
Rhétie |
Chur/Cuera/Coira (Coire) |
SAENTIS (4) |
Santis |
Sankt Gallen (Saint-Gall) |
SCHAFFHAUSEN |
Schaffhouse |
Schaffhausen (Schaffhouse) |
SOLOTHURN |
Soleure |
Solothurn (Soleure) |
THURGAU |
Thurgovie |
Frauenfeld |
VALAIS/WALLIS (5) |
Valais |
Sion/Sitten |
WALDSTAETTEN (6) |
Waldstetten |
Schwyz (Schwytz) puis (7) Zug
(Zoug) |
ZUERICH |
Zurich |
Zürich (Zurich) |
(1) Tous les cantons ont été intégrés à la République en 1798 (au plus tard
en septembre pour ce qui est du Nidwald, déjà intégré de force aux Waldstätten
en mai et qui s'était à nouveau révolté), à l'exception des Grisons (Rhétie),
qui ne sont annexés (au moins officiellement) qu'en mars 1799.
(2) Canton résultant de la fusion des cantons de Sargans et de Glaris.
(3) Le canton de Rhétie n'est effectivement intégré à la République
qu'en 1800.
(4) Canton résultant de la fusion des cantons de Saint-Gall et
d'Appenzell.
(5) Le Valais devient une république indépendante le 30 août 1802.
(6) Canton formé de la réunion des cantons de Zug (mais sans le comté de
Baden et les Districts libres), Schwyz et Uri, ainsi que des demi-cantons de
Nidwald et Obwald (formant ensemble l'Unterwald).
(7) La capitale est transférée à Zoug le 7 mai 1799.
Le
projet de départements (Gaue) du 3 décembre 1798
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
HAUENSTEIN
(1) |
|
Basel (Bâle) ou Aarau |
HOHER
SAENTIS (2) |
Haut-Säntis |
Sankt
Gallen (Saint-Gall) |
LÉMAN (3) |
|
Lausanne |
LINTH (4) |
|
Glarus (Glaris) |
OBER AAR (5) |
Aar-Supérieur |
Bern
(Berne) |
REUSSQUELLE
(7) |
Sources-de-la-Reuss |
Luzern
(Lucerne) |
RHEINFALL
(8) |
Chutes-du-Rhin |
Zürich
(Zurich) |
RHEINQUELLE
(6) |
Sources-du-Rhin |
Chur/Cuera/Coira (Coire) |
SOURCES-DU-RHÔNE/RHONEQUELLE (9) |
Sources-du-Rhône |
Sion/Sitten |
TICINO (10) |
Tessin |
Lugano ou Bellinzona |
(1) Gau devant réunir approximativement les cantons de Bâle, Argovie et
Soleure.
(2) Nom alternatif : Thur. Les cantons de Thurgovie et Säntis devaient
en former l'ossature.
(3) Projet de départementalisation du canton du Léman avec quelques
morceaux de Fribourg et du Valais.
(4) Projet de départementalisation du canton de la Linth.
(5) Ce département devait réunir approximativement les cantons
d'Oberland, Berne et Fribourg.
(6) Nom alternatif : Rhaetia (Rhétie) et donc projet de département pour
les anciens Grisons.
(7) Nom alternatif : Vierwaldstätter See (Lac des Qautre-Cantons).
Projet de réunion des cantons des Waldstetten et de Lucerne.
(8) Ce Gau devait être formé à partir des cantons de Zurich, Schaffhouse
et Baden.
(9) Il devait s'agir essentiellement du Valais.
(10) Projet de réunion des cantons de Bellinzona et de Lugano.
Les
dix-sept cantons de la Constitution de la Malmaison (30 mai 1801)
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
AARGAU (1) |
Argovie |
Aarau |
APPENZELL (2) |
|
Appenzell et Herisau |
BALIATI ITALIANI (3) |
Bailliages italiens |
Bellinzona et Lugano |
BASEL (4) |
Bâle |
Basel (Bâle) |
BERN (5) |
Berne |
Bern (Berne) |
FRIBOURG/FREIBURG |
Fribourg |
Fribourg/Freiburg |
GLARUS (6) |
Glaris |
Glarus (Glaris) |
GRAUBÜNDEN/GRISCHUN/GRIGIONI |
Grisons |
Chur/Cuera/Coira (Coire) |
LUZERN |
Lucerne |
Luzern (Lucerne) |
SCHAFFHAUSEN (7) |
Schaffhouse |
Schaffhausen (Schaffhouse) |
SCHWYZ |
Schwytz |
Schwyz (Schwytz) |
SOLOTHURN |
Soleure |
Solothurn (Soleure) |
UNTERWALDEN |
Unterwald |
Stanz et Sarnen |
URI |
|
Altdorf |
VAUD |
|
Lausanne |
ZUG |
Zoug |
Zug (Zoug) |
ZUERICH |
Zurich |
Zürich (Zurich) |
(1) Devait comprendre le canton de Baden et une partie du Frickthal
autrichien.
(2) Devait correspondre à l'ancien pays d'Appenzell auquel auraient été
annexés les pays ayant fait partie du canton du Säntis.
(3) Canton qui aurait dû résulter de la fusion des cantons de Bellinzona
et de Lugano.
(4) Le canton de Bâle devait annexer une partie du Frickthal autrichien.
(5) Le canton de Berne devait perdre définitivement l'Argovie et le
Vaud, mais récupérer l'Oberland.
(6) Le canton de Glarus devait annexer l'essentiel des territoires ayant
formé le canton de la Linth.
(7) Le canton de Schaffhouse devait annexer l'essentiel de la Thurgovie,
ancien bailliage commun.
Les
cantons de la Constitution révisée (septembre 1801)
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
AARGAU |
Argovie |
Aarau |
APPENZELL |
|
Appenzell et Herisau |
BASEL |
Bâle |
Basel (Bâle) |
BERN |
Berne |
Bern (Berne) |
FRIBOURG/FREIBURG |
Fribourg |
Fribourg/Freiburg |
GLARUS |
Glaris |
Glarus (Glaris) |
GRAUBÜNDEN/GRISCHUN/GRIGIONI |
Grisons |
Chur/Cuera/Coira (Coire) |
LUZERN |
Lucerne |
Luzern (Lucerne) |
SCHAFFHAUSEN |
Schaffhouse |
Schaffhausen (Schaffhouse) |
SCHWYZ (1) |
Schwytz |
Schwyz (Schwytz) |
SOLOTHURN |
Soleure |
Solothurn (Soleure) |
THURGAU |
Thurgovie |
Frauenfeld |
TICINO |
|
Bellinzona |
UNTERWALDEN (1) |
Unterwald |
Stanz et Sarnen |
URI (1) |
|
Altdorf |
VAUD |
|
Lausanne |
WALLIS/VALAIS |
Valais |
Sitten (Sion) |
ZUG (1) |
Zoug |
Zug (Zoug) |
ZUERICH |
Zurich |
Zürich (Zurich) |
(1) Ces cantons sont directement issus du démembrement définitif, le 5
novembre 1801, du canton des Waldstätten. Schwyz annexe les pays d'Einsiedeln
et de Gersau ainsi que le Vorderthal (March), Uri annexe l'Urseren et le
Nidwald annexe le pays d'Engelberg.
Les
cantons de la Constitution du 27 février 1802
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
AARGAU (1) |
Argovie |
Aarau |
APPENZELL |
|
Appenzell et Herisau |
BADEN |
|
Baden |
BASEL |
Bâle |
Basel (Bâle) |
BERN |
Berne |
Bern (Berne) |
FRIBOURG/FREIBURG |
Fribourg |
Fribourg/Freiburg |
GLARUS |
Glaris |
Glarus (Glaris) |
GRAUBÜNDEN/GRISCHUN/GRIGIONI |
Grisons |
Chur/Cuera/Coira (Coire) |
LUZERN |
Lucerne |
Luzern (Lucerne) |
SANKT-GALLEN |
Saint-Gall |
Sankt-Gallen (Saint-Gall) |
SCHAFFHAUSEN |
Schaffhouse |
Schaffhausen (Schaffhouse) |
SCHWYZ |
Schwytz |
Schwyz (Schwytz) |
SOLOTHURN |
Soleure |
Solothurn (Soleure) |
THURGAU |
Thurgovie |
Frauenfeld |
TICINO |
Tessin |
Bellinzona et Lugano |
UNTERWALDEN |
Unterwald |
Stanz et Sarnen |
URI |
|
Altdorf |
VAUD |
|
Lausanne |
WALLIS/VALAIS |
Valais |
Sitten (Sion) |
ZUG |
Zoug |
Zug (Zoug) |
ZUERICH |
Zurich |
Zürich (Zurich) |
(1) Ce canton d'Argovie devait comprendre le Fricktal (région de
Laufenburg et Rheinfelden) qui était une possession des Habsbourg d'Autriche.
Ceux-ci le cédèrent à la France par la paix de Lunéville. Le 20 février 1802,
une assemblée des députés des communes constitua le Canton du Fricktal, qui
s'unit quelques mois plus tard (automne) à la République helvétique. L'acte de
médiation de 1803 le réunira définitivement à l'Argovie et à Baden dans le
nouveau canton d'Argovie.
Les
cantons de la Constitution du 25 mai 1802
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
AARGAU |
Argovie |
Aarau |
APPENZELL |
|
Appenzell et Herisau |
BASEL |
Bâle |
Basel (Bâle) |
BERN |
Berne |
Bern (Berne) |
FRIBOURG/FREIBURG |
Fribourg |
Fribourg/Freiburg |
GLARUS |
Glaris |
Glarus (Glaris) |
GRAUBÜNDEN/GRISCHUN/GRIGIONI |
Grisons |
Chur/Cuera/Coira (Coire) |
LUZERN |
Lucerne |
Luzern (Lucerne) |
SCHAFFHAUSEN |
Schaffhouse |
Schaffhausen (Schaffhouse) |
SCHWYZ |
Schwytz |
Schwyz (Schwytz) |
SOLOTHURN |
Soleure |
Solothurn (Soleure) |
THURGAU |
Thurgovie |
Frauenfeld |
TICINO |
Tessin |
Bellinzona et Lugano |
UNTERWALDEN |
Unterwald |
Stanz et Sarnen |
URI |
|
Altdorf |
VAUD |
|
Lausanne |
ZUG |
Zoug |
Zug (Zoug) |
ZUERICH |
Zurich |
Zürich (Zurich) |
Les
dix-sept cantons au 1er janvier 1803
NOM |
Nom en français |
Chef-lieu |
AARGAU (1) |
Argovie |
Aarau |
APPENZELL |
|
Appenzell et Hérisau |
BASEL |
Bâle |
Basel (Bâle) |
BERN (2) |
Berne |
Bern (Berne) |
FRIBOURG/FREIBURG |
Fribourg |
Fribourg/Freiburg |
GLARUS |
|
Glarus (Glaris) |
GRAUBÜNDEN/GRISCHUN/GRIGIONI |
Grisons |
Chur/Cuera/Coira (Coire) |
LUZERN |
Lucerne |
Luzern (Lucerne) |
SANKT-GALLEN |
Santis |
Sankt Gallen (Saint-Gall) |
SCHAFFHAUSEN |
Schaffhouse |
Schaffhausen (Schaffhouse) |
SCHWYZ |
Schwytz |
Schwyz (Schwytz) |
SOLOTHURN |
Soleure |
Solothurn (Soleure) |
THURGAU |
Thurgovie |
Frauenfeld |
TICINO (3) |
Tessin |
Bellinzona et Lugano |
UNTERWALDEN |
Unterwald |
Stanz et Sarnen |
URI |
|
Altdorf |
VAUD (4) |
|
Lausanne |
ZUG |
Zoug |
Zug (Zoug) |
ZUERICH |
Zurich |
Zürich (Zurich) |
(1) Les cantons de Baden et d'Argovie sont définitivement réunis le 20
juillet 1802 pour former le nouveau canton d'Argovie. L'Argovie annexera en outre,
à l'automne, le Frickthal.
(2) Les cantons de Berne et de l'Oberland sont définitivement réunis le
20 juillet 1802 pour former le nouveau canton de Berne.
(3) Les cantons de Bellinzona et de Lugano sont réunis le 20 juillet 1802
pour former le nouveau canton du Tessin. Le 11 novembre suivant cependant, ils exigent
à nouveau d'être séparés. L'acte de médiation du 19 février 1803 assurera leur
réunion définitive.
(4) Selon quelques sources, c'est dès 1802 (en même temps que la
République helvétique reconnaît l'indépendance du Valais) que le Vaud est
amputé de la vallée des Dappes, annexée à la France. Ce n'est cependant qu'en
1811 qu'un décret impérial annexe formellement cette vallée au département du
Jura.