"..... Lannes, qui jusque là était demeuré au plus fort du danger, descendant de cheval pour prendre quelque repos, est frappé d'un boulet qui lui emporte les deux jambes. L'armée va perdre l'un de ses premiers chefs, dont les talents étaient si prodigieusement développés; la France l'un de ses appuis les plus solides; l'Empereur un ami zélé. Lannes fut transporté dans l'île de Lobau; Napoléon alla à sa rencontre près le petit pont. Leur entrevue fut des plus touchantes, leurs embrassements des plus tendres. Napoléon pleurait à chaudes larmes à genoux devant le héros mourant. C'eût été en toute circonstance un grand spectacle; il l'était bien davantage le soir d'une bataille si douteuse qui nous coûtait tant de braves."
© Anovi - 2002 - R. Ouvrard