L'île de Lobau
L’île de la Lobau renferme en tout six stèles (toutes indiquées par des panneaux "Napoleonstein") commémorant, depuis 1909 (mais elles viennent d'être récemment toutes rénovées), le souvenir de la présence des troupes de la Grande Armée, du 10 mai au 6 juillet 1809. En fait, elles se rattachent plus aux opérations de juillet qu'à celles de mai. L'ensemble du "parcours Napoléon" fait 11 km et nécessite une marche à pied d'environ 3 heures (la Lobau est parc national et de ce fait interdite au voitures).
Partir de la "Tête de pont des Français", stèle marque l'emplacement par où les troupes françaises, venant de Kaiser-Ebersdorß, pénétraient sur l'île de la Lobau. Jusqu’en mai 1998, elle se trouvait sur le site de la compagnie pétrolière OMV, qui occupe le Logbrund, en 1809 une île séparant la rive droite du Danube de la Lobau. Depuis cette date, elle a été transférée à l’entrée de la raffinerie, Lobgrundstrasse.
Traverser la route, et le parking se trouvant en face, passer la voie ferrée et tourner tout de suite à gauche, le long des champs. On arrive bientôt à l'emplacement du quartier-général de Napoléon, en mai 1809.
Revenir sur ses pas, et prendre la "Route Napoléon" que l'on suit jusqu'à l'endroit où elle atteignait le petit bras du Danube (aujourd'hui Stadtlauer Arm), et qui est marquée par une autre stèle.
De là, prendre direction de Groß-Enzersdorf (vers la droite), passer devant la maison forestière (qui abrite un musée écologique, avec quelques allusions aux journées de mai 1809), pour bientôt atteindre deux nouvelles stèles:
Le Cimetière des Français: selon la tradition, les français auraient enterré ici, dans une fosse commune, 2 à 3000 des leurs tués durant les deux jours d’Aspern-Essling, les blessés étant transportés dans les hôpitaux de Vienne. Sur un champ de bataille de moins de 4 km de coté, autrichiens et français perdirent, tués ou blessés, près de 45 000 soldats sur un total d'environ 175 000. Parmi les tués: Lannes, d'Espagne, Saint-Hilaire et Pouzet, chez les français, Weber chez les autrichiens
Le Magasin à Poudre: à cet endroit se trouvait la réserve principale de poudre et autres matériels de guerre. Pour la seule bataille d’Essling, plusieurs tonnes de poudre furent utilisées. Dans l’île furent organisés des infirmeries, des boulangeries, une forge ainsi que bien d’autres services nécessaires à la guerre
Enfin, en continuant vers la "Ufer Haus", où l'on peut se restaurer, on trouve la dernière stèle ("Passage des Français"), marquant l'endroit où les français traversèrent le bras du Danube et passèrent dans le Marchfeld, dans la nuit du 4 au 5 Juillet 1809, par un temps épouvantable.