Résolus de crever plutôt que de ne pas tenir bon ! |
Historique des régiments Le 3e de ligne |
L'histoire du 3e régiment d'infanterie de ligne remonte à 1507, lorsque ce régiment prend naissance sous le nom de Bandes de Piemont. Soixante deux ans plus tard, en 1569, il prend le nom de Brissac. En 1584, changement de nom : il devient le régiment de Piémont. Avant que n'éclate la Révolution, il sera à Fontenoy, en 1745, met le siège devant Bruxelles, en 1746.
Colonels et Chefs de Brigade 1791: De
Chadenac (Jean-Louis de Blou) - Colonel |
En 1791, le régiment prend le nom de 3e régiment d'infanterie, il est sous les ordres du colonel de Blou de Chadenac. Il est à Jemmapes, en 1792. Au moment de l'amalgame, la 3e demi-brigade de bataille est formée, le 26 décembre 1793, à partir du 1e bataillon du 2e régiment d'infanterie et de 2 bataillons de Volontaires (5e bataillon de l'Aisne - 5e bataillon de la Côte d'Or). Sous les ordres du chef de brigade Salme (), la brigade participe au combat de Weitbruck
En 1794, à l'armée du Nord de Pichegru (division Souham, brigade Macdonald), nouveau changement à la tête de la 4e demi-brigade : c'est Jacques Sarrut qui prend le commandement ( )
Le 19 février 1796, la 3e demi-brigade d'infanterie de ligne est formée des 91e et 127e demi-brigades et d’anciens soldats des Régiments de Bretagne et de Beauce de l’ex armée Royale. Elle est versée à l'armée du Rhin.
En 1798, la brigade combat au sein de l'armée d’Helvétie, puis, en 1799, rejoint l'armée d’Italie.
En 1800, sous les ordres de Masséna, elle est, du 19 avril au 4 juin, à la défense de Gênes, sous les ordres du colonel Mouton (division Poinsot)
Au moment de la grande réorganisation voulue par Bonaparte, en 1803, la demi-brigade devient le 3e régiment d'infanterie de ligne. Elle est au camp de Boulogne, au camp de Saint-Omer. Le 5 octobre, le régiment incorpore la 83e demi-brigade, passant ainsi à quatre bataillons.
Colonels tués ou blessés en service
Officiers tués tués ou blessés en service (1804-1815)
(Tony Broughton) |
Le 3e de ligne fait la campagne de 1805, dans la Grande Armée, sous les ordres du colonel Schobert, Mouton ayant été nommé général de brigade le 1er février 1805. Le régiment, incorporé au IVe corps d'armée de Soult (3e division Legrand - 24e léger - 3e ,18e et 75e de ligne) est à Memmigen (10 mai 1805).
Le régiment arrive à Vienne le 27 août 1805, combat à Hollabrunn le 16 novembre. Le 2 décembre 1805, c'est la bataille d'Austerlitz. Le 3e de ligne combat à Tellnitz. Ce jour-là, il perd 432 tués ou blessés, ainsi que 102 prisonniers.
Et cependant !e but et l’espoir de l’Empereur, c’était d’attirer cette armée contre cette droite. Il ne fait occuper Sokolnitz et Telnitz que par le 3e de ligne et les deux bataillons corse et du Pô, de la division Legrand, quelques pièces de canon et la brigade de cavalerie légère de Margaron; et c’est seulement quand le feu est commencé, vers neuf heures du matin, qu’il les fait renforcer par 4,000 hommes de la division Friant. (Thiébault. Mémoires.)
En février 1806, le régiment cantonne à Braunau. Il ne participera pas à la campagne de Prusse, mais, le 6 mars 1807, ordre est de se rendre sur la Vistule ( ). Il fait à ce moment là partie de la 2e division (Verdier - brigade Harispe) du corps d'armée Lannes. Le 10 juin, il est à Heilsberg, le 14 juin à Friedland. Il a 1508 tués dans ses rangs.
En 1808, le 3e de ligne (88 officiers, 2179 hommes) cantonne à Prentzlow.
Durant la campagne de 1809 en Autriche, le régiment, qui fait partie du corps d'armée de Lannes (division Saint-Hilaire, brigade Lorencez) combat à Thann (19 avril 1809), Schierling (21 avril 1809), Eckmühl (21/22 avril 1809), Essling (21/22 mai 1809), Wagram (5/6 juillet 1809) ( ). Durant la campagne, il a 1 288 hommes hors de combat.
En 1810, le 3e de ligne retrouve la France. Il est reformé à Paris, avant d'être envoyé, en 1811, en Espagne. Il combat à Sanguessa et Bilbao, en 1812, à Bidassoa, Nivelle et Bayonne, en 1813.
Il reste en Espagne jusqu'au 1er mai 1813, date de son arrivée en Allemagne où il va rester jusqu'en avril 1804. Le 1e août 1813, il fait partie du XIIIe corps d'armée de Davout (division Vichery - brigade Rome). Le 16 septembre, il est à Göhrde, le 16 septenbre 1813, où il déplore 500 tués ou blessés.
Le 3 décembre, le régiment est attaché à la division Pécheux (brigade Osten). De décembre 1813 au 28 mars 1814, le 3e de ligne fait la campagne de France, au sein du VIIe corps d'armée Oudinot (division Rottembourg).
Il est au combat de Provins le 17 février, de Bar sur Aube le 27 février, à la bataille d'Arcis sur Aube les 20 et 21 mars.
Durant la Première Restauration, il prend, le nom de régiment du Dauphin, et est cantonné à Douai.
Durant les Cent-Jours, il redevient, le 24 mars, le 3e régiment d'infanterie de ligne. En juin, il est versé dans le IIe corps d'armée de l'armée du Nord, sous les ordres de Reille (6e division Jérôme Bonaparte - brigade Bauduin). Le 16 juin, il est aux Quatre-Bras, le 18 juin à Waterloo, où il combat avec énergie à la ferme Hougoumont. Il déplore la perte de 21 officiers (sur 42) et de 292 hommes (sur 1105).
Après la défaite, le 3e de ligne est renommé Légions de l'Allier et de la Nièvre.
( ) Salme Jean Baptiste, dit François, 1766 - 1811. Tué par un biscaïen qui le frappe à la tête en conduisant l'assaut du fort de l'Olivo devant Tarragone, en Espagne.
( ) Sarrut Jacques Thomas - 1765 - 1813
( ) Oudinot a remplacé Lannes, Grandjean a remplacé Saint-Hilaire.
( ) Mouton Georges, 1770 - 1838.