Historique des régiments

Le 9e régiment de hussards

Jérôme CROYET.

Docteur en Histoire, archiviste adjoint aux A.D. Ain

Le combat d’Amstetten a fait beaucoup d’honneur à la cavalerie et particulièrement aux 9e et 10e régiments de hussards (Bulletin de la Grande Armée)
Les 23e et 24e chasseurs et le 9e hussards qui exécutèrent cette charge laissèrent le champ de bataille couvert de morts (général Sébastiani, 1813)

 


 

Le 2 septembre 1793, une loi crée le 2e corps des Hussards de la Liberté. Il est levé à Lille par Dumont dans des conditions assez douteuses. Fin novembre 1792, ce deuxième corps des Hussards de la Liberté prend le numéro 8 dans le rang de l’armée des hussards, après avoir pris le numéro 1 de la République, concurrençant ainsi le 8e hussards levé à partir des éclaireurs de Fabrefonds. Le 25 mars 1793, la Convention décrète que le corps des Hussards de la Liberté de l'Armée de Belgique, qui ont alors aussi le n° 8, est compris dans les régiments de hussards sous le numéro 10. Le 3 mai 1793, alors que le régiment est à Amiens et ne compte que 258 hommes répartis en 12 compagnies, la Convention prend un décret qui ordonne aux officiers, sous-officiers et hussards composant les trois premières compagnies du 10e régiment de Hussards dit de la Liberté de rejoindre incessamment leur corps, car ils ont été licencié arbitrairement par Dumouriez.

Le 4 juin 1793, le 10e hussards devient 9e hussards. Le 25 juin, une note du ministère de la guerre lui attribue un uniforme étrange [1].

Au 3 juillet 1794, le gros du régiment est à l’armée du Nord, division Souham, à Gand, et compte 382 hommes. Le 18 août, le régiment entre en campagne à Péronne contre les Anglo-Hessois. A Lincelle, une patrouille de 7 hommes enlève un avant poste anglais, tuant un officier et capturant 4 soldats et un médecin avec son matériel. Le soir même, le même détachement s’empare de deux canons après avoir sabré les servants. Lors de cette campagne, le colonel du régiment est capturé par douze hussards hollandais. Le brigadier Varéliaud, rassemble 4 hussards et libère le colonel, tuant et dispersant leurs adversaires. Au 1er septembre, son effectif est plus étoffé : il compte 347 hommes recrutés l’été dans le nord de la France [2]. Le 13 septembre, à Werwick, un détachement de 30 cavaliers commandés par Varéliaud attaque victorieusement un poste ennemi de 50 hommes où ils prennent 2 canons. Le 21 octobre, sur la Lys, malgré la dispersion du régiment, le sous lieutenant Marc, avec 6 hussards, reprend un canon français et capture un bataillon hanovrien. Il entre dans Courtray et enlève d’autres canons.

Régiment républicain [3], à l’hiver 1793/94, un détachement combat vaillamment les Vendéens et les Chouans qui le surnomment hussards rouges et la simple « apparition d’un de ses détachements suffit parfois à provoquer la panique » [4]. Les 12 et 13 décembre, les hussards du 9e prennent 4 canons et des drapeaux aux royalistes au Mans.

Colonels et Chefs de brigade

1793: Morgan (Jacques-Polycarpe) - Chef de Brigade.
1794: Thierry (François-Gaspard) - Chef de Brigade.
1798: Ducheyron (Nicolas) - Chef de Brigade.
1801: Guyot (Etienne ) - Chef de Brigade.
1805: Barbanegre (Jean) - Colonel.
1806: Gauthrin (Pierre-Edme) - Colonel.
1809: Maignet (Louis-Charles-Gregoire) - Colonel.
1813: Montagnier (Etienne) - Colonel.

 

(Tony Broughton)

En 1794, le régiment est reconstitué à 22 officiers et 850 hommes. En ventôse an II, un détachement commandé par le lieutenant Hochon, capture 500 soldats, un drapeau et 2 canons sur la digue de Druten. Le 23 mars, le régiment passe la Lys et prend Courtray. Lors de ce combat, Varéliaud tue 4 chasseurs anglais et en capture 2 autres, sur 8 qui voulaient l’envelopper. Le 28 avril, lors de la poursuite de l’ennemi à Mouvion, le 9e capture 30 pièces et 1 200 soldats. Le 11 mai, le régiment combat à Courtray puis le 1er juin à Pettenheim. Le 29, le régiment prend Deynse et le 30, à Ostralen, le sous lieutenant Perceval, démonté, sabre les fantassins anglais qui l’entoure et en ramène 12. Le 13 juillet, il est à Malines et le 29 août fait des prisonniers à Hage. Le 16 septembre, le régiment rompt la cavalerie anglaise à Boxtel.

Malgré un recrutement révolutionnaire, ses hommes, durant le Directoire, n’ont pas une conduite élégante et le Comité de Salut Public note que le régiment fourmille de mauvais sujets. Mais ces mauvais sujets font merveilles. Le 10 prairial an V, lors du passage du Rhin, le capitaine Hochon, à la tête de 80 hussards, repousse l’ennemi et le force à la retraite, lui prenant deux canons.

Officiers tués et blesses en service -  1805-1815

Officiers tués : 8
Officiers morts de leurs blessures : 6
Officiers blessés : 65

 

(Tony Broughton)

En 1796, les hussards portent un dolman rouge à tresse jaunes et 5 rangées de boutons. Si le collet est uniformément bleu céleste, les parements sont rouges [5] ou bleus. De même, la hongroise et la ceinture écharpe sont rouges ou bleus [6]. Les trompettes, malgré le principe d’inversion, adoptent un dolman jaune, qu’ils conserveront jusqu’à la fin de l’Empire. En 1798, le régiment est en Allemagne et s’approvisionne comme il le peut dans les magasins ennemis, offrant un panel uniformologique varié. La hongroise devient rouge avec la ceinture écharpe rouge. Par contre le mirliton, jusque là noir à flamme rouge, adopte une flamme bleue. Dès le début, la pelisse du régiment est bleue céleste et le reste. Lors de la grande revue de 1802, le régiment porte déjà le shako et les distinctives sont toujours bleu céleste. Les effets, pelisses, dolman, hongroise, gilet à une rangée de boutons et manteau sont fabriqués en drap de laine, tandis que les vestes d’écurie sont faites en tricot et les pantalon d’écurie en toile grise. Les distinctives du régiment sont définitivement fixées le 24 septembre 1803 : hongroise bleue ciel, dolman écarlate à collet et parements bleus ciel, ceinture écharpe cramoisie à passants jaunes, pelisse bleue ciel et shako flamme noir et bleu. Les tresses et galons sont jaunes [7].

En 1799, le régiment combat à Zurich puis au passage du Danube et à Neubourg, le 28 juin 1800. A cette époque, son recrutement nordiste de la Révolution évolue vite et sous l’Empire, le 9e hussards est le régiment de service des jeunes lyonnais, bressans et bugistes qui veulent devenir hussard : 10 % des hussards de l’Ain servent au 9e et 31,5 % des hussards de Lyon.

 

Le 19 mars 1802, la grande revue d’inspection du régiment a lieu à Séléstat par d’Hautpoul. Le régiment qui compte 4 escadrons est à 829 hommes soit 74 hommes de moins qu’en mars 1801. Le régiment compte 14 trompettes et 10 enfants de troupes. Le régiment a durement subit l’année 1801 : 22 soldats sont morts et plus important 149 désertent malgré l’arrivée massive de recrues dans la 2e compagnie du 1er escadron et dans le 2e escadron. Le 3e escadron est le plus touché par la perte d’hommes. A l’issue de cette revue 82 hussards sont réformés. Leur moyenne d’âge est de 26 ans, le plus jeune a 20 ans et le plus ancien 38. Les motifs de réforme sont nombreux et tous d’ordres médicaux. Parmi ces derniers, 31 sont dus aux combats : 3 blessures par balle et 28 par coups de sabre. 6 sont myopes, 2 sourds, 5 épileptiques, 2 fous et un "nostalgique". De même, les pertes en montures sont importantes : de 837 chevaux en mars 1801, le régiment passe à 652 en mars 1802, soit 185 chevaux de moins. La grande majorité des pertes d’équidés est due au combat, surtout à l’état major et au 1er escadron où beaucoup de montures ont été prises par l’ennemi. Malgré le grand nombre de désertion, l’état d’esprit est très bon au 9e et la discipline et la bonne harmonie règnent.

 

Toutefois, la bonne volonté des officiers et des sous officiers cache une instruction « très peu satisfaisante » [8] qui mène à une instruction médiocre de la troupe.  Cet déficit d’instruction est surtout manifeste dans l’usage de la carabine aussi bien à pied qu’à cheval, la manière de faire son portemanteau et de mettre la gourmette à plat, traduisant un manque de connaissance équestre. Si l’habillement de la troupe est assez bon [9], l’uniformité d’effets et d’armement chez les officiers fait complètement défaut et choque d’Hautpoul qui exige le port de la contre épaulette et du chapeau, petite corne en avant couvrant le sourcil droit.

 

Le hussards type de cette revue porte un shako, un gilet en drap bleu céleste à une rangée de boutons, une hongroise bleue céleste avec pelisse. Trois hommes sur quatre ont une giberne et deux sur trois un mousqueton et un ceinturon. Tous ont un charivari et un bonnet de police, tandis que deux sur trois ont un manteau. Seulement un sur quatre a une sabretache et trois sur quatre un dolman. Un sur huit a une ceinture écharpe et la moitié une carabine. Trois sur quatre ont un sabre et un sur quatre des pistolets.

 

En décembre 1803, le régiment compte 37 officiers, 723 hommes pour 511 chevaux, bien loin des directives officielles à 44 officiers pour 808 hommes. Toutefois, l’organisation prime, tous les chevaux sont rassemblés par couleur et marqués H surmonté d’un 9 : chevaux noirs au 1er escadron, bais au 2e, alezans au 3e et gris au 4e. Les trompettes montent des chevaux presque blancs. En 1804, le 9e reçoit quatre aigles et étendards modèle Challiot.

 

En 1805, le régiment, qui compte 509 hommes, fait partie de la brigade Treillard, Ve corps d’armée du maréchal Lannes. Il combat à Wertigen, le 8 octobre 1805, Amstetten le 5 novembre, Wischau le 25 et Austerlitz, le 2 décembre où, malgré son faible effectif [10], le capitaine Braun s’empare d’un étendard autrichien malgré un coup de lance à la joue droite.

 

Batailles et combats

1793: Mans, Lincelles, Werwich 

1794: Coutrai, Wahal, Breda.

1795: Le Texel

1796: Rastadt, Ettlinghen, Neresheim, Passage du 

ech, Freisingen, Biberach, Fribourg.

1799: Passage du Limmath, Zurich.

1800: Engen, Moeskirch, Augsbourg, Memmingen, Neubourg, Salzbourg, Vorai.

1805: Wertingen, Amstetten,Wischau, Austerlitz.  

1806: Saalfeld, Jena, Pultusk, capture de Stettin.

1807: Ostrolenka, Siege de Dantzig, Heilsberg, Friedland.           

1809: Eckmuhl, Essling, Raab, Wagram.

1812: Barbastro, the siege of Valencia, Borodino, Mojaisk.

1813: Bautzen, Reichenbach, Wachau, Leipzig, Hanau.  

1814: Schelstadt.

 

(Tony Broughton)

Il participe à la campagne de Prusse en 1806 et 1807, se trouvant à Saalfeld, Iéna, le 14 octobre 1806, où, alors que le régiment perd son colonel, tué [11], deux hussards du régiment poursuivent la reine de Prusse et manquent de la capturer. Alors que les troupes françaises s’apprêtent à entrer dans Berlin, le 24 octobre 1806, Berthier est informé qu’un

« escadron du 9e régiment de hussards faisant partie du 5e corps et quelques officiers de M. le maréchal Lannes étaient entrés dans la place, annonçant le 5e corps. J'ai écrit aussitôt au maréchal Lannes la lettre dont j'ai l'honneur d'adresser copie à Votre Altesse : A M. Le Maréchal Lannes Commandant Le 5e Corps D'armée. Des faubourgs de Berlin, 24 octobre 1806. L'adjudant commandant Romeuf, que j'avais envoyé, Monsieur le Maréchal, cette nuit à Berlin, me rend compte qu'un escadron du 9e régiment de hussards, faisant partie de votre corps d'armée, est entré ce matin dans cette place. Cependant Son Altesse le prince de Neufchâtel m'a fait connaître que l'intention de l'Empereur était que le 3e corps devait y entrer le premier, et qu'il ne devait le faire que demain 25. J'ai lieu de croire, à l'arrivée de cet escadron du 9e de hussards et de quelques-uns de vos officiers, que des dispositions ultérieures et contraires ont eu lieu; dans ce cas, je vous aurais obligation de me les faire connaître, pour que je m'y conforme; mais si rien n'était changé aux ordres qui m'ont été prescrits, j'ai l'honneur de vous prier, Monsieur le Maréchal, de donner vos ordres pour que qui que ce soit de votre corps d'armée n'entre dans Berlin avant qu'il y soit autorisé par Son Altesse le prince de Neufchâtel : j'ai donné les miens en conséquence ».

 

Cet escadron entre par la porte de Postdam, musique en tête [12]. Ne pouvant rester victorieusement à Berlin, le régiment se fait remarquer à Pultusk, le 26 décembre 1806. Le 9e aborde la campagne de 1807 avec des carences matérielles qui n’échappent pas à Napoléon :

 

« Varsovie, 11 janvier 1807. Au général Bourcier [13].

Des détachements du 9e hussards m'arrivent sans manteaux. Veillez à ce que cela n'ait pas lieu. Portez tous vos soins à ce que les détachements de cavalerie que vous m'envoyez soient très bien équipés. Deux jours de plus ou de moins de retard ne font rien. Je n'ai pas de ressources ici pour équiper les hommes ».

 

Malgré ce défaut d’équipement, le régiment combat à Stettin, Ostrolenka, le 16 février, Dantzig, Heilsberg (Corps de Lannes, 1e division Oudinot, brigade Albert - NDLR) et Friedland (corps de Lannes, brigade von Besser – NDLR) où le régiment, à 3 escadrons pour 659 hommes, fait parti, depuis le 11 novembre 1807, de la brigade Albert, division Oudinot cantonnée à Dantzig avec les 2e et 7e chasseurs à cheval.

 

En 1809, le régiment est à l’armée d’Allemagne et participe aux batailles d’Eckmühl, Essling, Raab et Wagram (2e corps d’Oudinot, cavalerie légère Colbert – NDLR). Le 1er juin 1809, à Raab (brigade Colbert – NDLR), le capitaine Curely, à la tête de 50 hussards de la compagnie d’élite, qui se trouve encerclé par des Autrichiens, parvient à le briser et à traverser toutes les lignes ennemies pour rejoindre les troupes françaises. Sa bravoure est récompensée : le 19 septembre, le régiment est passé en revue par Napoléon à Schönbrunn.

 

En 1810, le régiment passe en Espagne où il reste jusqu’en 1812. Il est affecté à la division Reille, en Navarre. Le 12 août 1810, 620 hussards des 3e et 4e escadrons sont à Pampelune. Suivant cette division, il est rejoint, en février 1811, par le 2e escadron, portant l’effectif à 749 hommes. Il est à Barbastro et Valence, de novembre 1811 à janvier 1812. Avec la tournure dramatique des événements ibériques et la préparation de la guerre, une dixième compagnie, permettant la formation d’un 5e escadron est décidée par Napoléon, en janvier 1811. Le 9e crée la sienne dès le 21 février. Son 6e escadron est créé le 6 novembre 1811 suivant les vœux impériaux du 7 octobre 1811. La rapidité avec laquelle le 9e forme ces nouvelles compagnies fait naître le décret impérial du 8 janvier 1812, qui porte le régiment à 7 escadrons et le scinde en deux. Les 1er, 5e, 6e et 7e escadrons, cantonnés en Alsace deviennent 9e hussards principal tandis que les autres, restés en Espagne, deviennent 9e hussards bis. Toutefois les préparatifs de la campagne de Russie sont relativement mauvais. Au 19 janvier 1812, le 9e principal compte essentiellement des jeunes recrues peu encadrées. Le régiment reçoit ses quatre nouvelles aigles mais n’en garde qu’une seule en service, renvoyant les autres [14]. Par arrêté de Napoléon du 1 décembre 1811, le régiment fait parti de la 8e brigade de cavalerie légère. Elle est mise sous les ordres de Barthe.

 

Lors de l’entrée en campagne, le 15 juin 1812, la brigade fait partie du 2e corps de réserve de cavalerie de la Grande Armée. Il compte 27 officiers, 1077 hommes et 1105 chevaux. Pour cette campagne, le régiment adopte le shako rouleau rouge. Il combat à la Moscowa et à Mojaïsk, le 10 septembre 1812. Alors que la campagne de 1813 se prépare, le régiment qui rejoint la Pologne ne compte plus que 78 survivants.

 

Remonté à 39 officiers et 820 hommes en juillet 1813, il participe, toujours au 2e corps, à la campagne de 1813. Il est à Bautzen, Reichenbach, le 22 mai, Wachau, Leipzig et Hanau. Son ultime acte de bravoure est à la défense de Sélestat en 1814 où les défenseurs utilisent le charivari bleu à distinctives rouges et festonné en dents de loup et une sabretache en cuir noir à l’aigle et numéro. Les survivants sont regroupés à Fontainebleau. Malgré sa bravoure et son courage [15], le régiment, ancien Hussards de la Liberté, est licencié le 12 mai 1814 et versé au 6e.


LE 9e HUSSARDS BIS

 

Les 3 escadrons du 9e hussards laissés en Espagne, 2e, 3e et 4e, forment le 9e régiment de hussards bis, de janvier 1812 à février 1813, date où il prend le 12e numéro de l’arme des hussards. Sa tenue ne diffère pas de celle de son régiment d’origine, les ressources matérielles de l’Espagne et la campagne ne permettant pas un tel effort. Cette formation n’est pas un essai ; en décembre 1807, deux régiments de hussards provisoires sont créés en vue de la campagne d’Espagne. Le 1er, fort de 10 officiers et 358 hommes, est formé à partir des dépôts des 2e, 3e, 4e et 5e hussards. Le second, avec ses 1 officiers et 371 est tiré des dépôts des 7e, 8e et 9e hussards.

 

Il est passé en revue, le 24 décembre 1811, à Segorbe, par Suchet. Le régiment est partagé entre l’Aragon et Valence. Lors de cette campagne d’Espagne dans les environs de Saragosse, le 9e bis fait route avec le 18e et le 22e dragons. En janvier 1813, le régiment cantonné à Saragosse ne compte que 175 hommes par escadron. Toutefois, les officiers s’activent et le major Marc peut aligner un 4e et un 5e escadrons, montant le régiment à 622 hommes, habillés de neuf, qui prennent la route avec le numéro 12. Le 1er escadron retraite par la Catalogne tandis que le 2e et 3e escadron rallient Soult à Jaca puis Oloron. Regroupé en Catalogne en octobre 1813, le régiment fait parti de la colonne de Legrand, expédiée sur Lyon, en janvier 1814.


[1] Habit bleu national, col, parement en pointe et retroussis écarlate. Boutons blancs, tresses blanches sur l’habit. 

[2] Le 23 juillet 1793, Louis François Leclerc s’engage au 9e hussards, à la mairie de Bar sur Seine.

[3] Lors de son engagement, Louis François Leclerc dit vouloir partir au 9e hussards « pour aller aux secours du département de la Vendée contre les rebelles ». Collection de l’auteur.

[4] LORDEY (Daniel) : Le 9e régiment de hussards, 1793-1799. Le Bivouac, 1987/2.

[5] D’après des dessins allemands qui lui font aussi porter le ceinturon en cuir noir.

[6] En 1796, lorsque la hongroise est rouge, la ceinture est bleue et les parements rouges. Lorsque la hongroise est bleue, la ceinture est rouge et la hongroise bleue.

[7] Malgré cette distinctive, la fantaisie la plus grande règne au 9e hussards : des officiers portent un shako noir à distinctives (plaque et jugulaires écailles) argents.

[8] Revue du 9e hussards, 28 ventôse an X. S.H.A.T.

[9] Sur 831 shako, 36 sont à réparer, sur 917 pelisses, 98 sont à changer et sur 683 dolmans, 71 sont à réparer. Toutefois, d’Hautpoul demande à ce que les effets d’habillement et d’harnachement soient marqués du matricule du soldat et la lettre de la compagnie.

[10] Le régiment, qui est à la 5e division de cavalerie légère, ne compte plus que 344 hommes.

[11] Le 13 janvier 1807, Napoléon demande, par décret, qu’une rue de Paris située près du pont d’Iéna porte son nom : Barbanègre.

[12] En retournant chez moi, je rencontrai le 9e hussards qui arrivait de son côté, musique en tête, par le porte de Postdam ». Mémoire du Baron Ernouf.

[13] François Antoine Louis Bourcier, 1760-1828. Il est alors inspecteur général de la cavalerie de la grande Armée.

[14] L’étendard modèle 1812 a les noms ULM AUSTERLITZ FRIEDLAND ESSLING inscrit dessus.

[15] De 1805 à 1815, le régiment perd 8 officiers tués et 65 blessés.