Le statut de ces principautés est un peu
ambigu, car le textes les concernant parlent de "pleine
souveraineté", alors que (dans le cas de Ponte-Corvo, Bénévent et
Neufchâtel) un serment de loyauté envers Napoléon est exigé, ce qui en fait
plutôt des fiefs. ces petits états était gouverné un peu comme l'est
actuellement Monaco, formellement indépendant, mais étroitement dépendant de
la France. Guastalla fut initialement formé sur le même modèle, mais fut aussitôt
annexé par le royaume d'Italie et transformé en titre ducal.
Neufchâtel
Guastalla:
Pauline, la soeur de l'Empereur, reçut la
principauté de Guastalla, avec le titre de princesse et duchesse de Guastalla,
par le décret du 30 mars 1806. Elle fut autorisée à la rétrocéder au
royaume d'Italie par un sénatus-consulte du 14 août 1806; elle gardait le
titre de duchesse. Son mari, Camille Borghèse fut naturalisé français le 7
germinal An XIII, et il reçut plus tard les fonctions de "gouverneur
général des départements au-delà des Alpes".
Ponte Corvo:
Enclave papale dans le royaume de Naples fut
attribuée au maréchal Bernadotte, par décret du 5 juin 1806. Il la cède à
l'Empereur en 1810. Elle est alors donnée à Lucien, le second fils de Joachim
Murat, en 1812, puis redonné aux états papaux en 1815; les descendants de
Lucien Murat porte ce titre.
Armoiries:
coupé : un parti d'or à une épée d'azur
en fasce; deux d'azur à un bouclier oval d'or posé en barre et à un sabre
d'or dans son fourreau de sable avec deux virolles et la bouterolle d'or
brochant en bande sur le bouclier
Benevent :
Talleyrand reçut cette principauté, une ancienne
enclave papale dans le royaume de Naples, par décret du 5 juin 1806. Elle
retourne aux états papaux en 1815.
Armoiries
De gueules, à trois lions d'or, armés,
lampassés et couronnés d'azur.
Venise :
Il ne s'agit pas là d'une principauté
souveraine, mais d'un titre honorifique. Le titre des héritiers fut créé par
l'article 9 du décret du 30 mars
1806. Il fut conféré le 17 décembre 1807 à Eugène de Beauharnais, vice-roi
d'Italie et fils adoptif de Napoléon Ier. Il ne fut pas doté et fonctionna
plus comme le titre de roi de Rome pour l'empire français.